Je suis un fervent pratiquant de la visualisation créatrice depuis longtemps. Grand rêveur, j’ai toujours naturellement aimé me perdre dans mes pensées, vivre dans un monde alternatif différent du nôtre où tout est beau, un endroit où tous mes souhaits les plus fous sont exaucés.
Dans la vie, plutôt que de me focaliser sur les détails (chose pour laquelle je ne suis pas doué), j’aime analyser la “big picture”, rêver en grand, voir large. Tellement large que parfois cela m’effraie. J’aime parler et penser idées, concepts et projets.
La plupart des gens voient petit. Tellement petit que cela en devient effrayant ! Tout est petit. Leur ouverture d’esprit, leur bibliothèque, leurs économies, leur façon de penser, leurs objectifs…
En grandissant, j’avais l’impression d’être un intrus pendant longtemps. Quand tout le troupeau prend la première à droite et que toi tu tournes à gauche, tu te sens légèrement effrayé. Ce que je pensais être une malédiction (rêver sans agir est néfaste), est en fait une technique qui a ses bons et mauvais côtés.
La visualisation créatrice est naturellement ancrée en moi. Elle est tellement implantée qu’il m’arrive parfois de rêver éveillé. Le mental en ébullition, comme une envie furieuse de réussir ce que j’entreprends. Certains diront que cela m’empêche de “profiter du chemin”. Se focaliser sur le chemin ou l’objectif ? Débat inutile. je fais de mon mieux pour réaliser les deux en même temps. Je veux le beurre et l’argent du beurre… et je l’assume !
La visualisation créatrice, tu le sais, consiste à imaginer ton futur “toi” sous un jour idéal. Il s’agit de brandir une baguette magique et de faire apparaître instantanément dans ton esprit le scénario idéal (en faisant intervenir tes 5 sens).
En résumé !
Le problème de la visualisation créatrice
(et la positivité en général)
Malheureusement, nous ne vivons pas dans une fiction hollywoodienne.
La réalité est faite d’imprévus et d’obstacles nombreux. Désillusions, découragements, frustration, anxiété, etc… Ce n’est pas pour rien si les plus grands esprits de ce monde étaient parfois considérés comme “fous” ou “originaux”.
Une obsession hors du commun est nécessaire pour réussir malgré l’adversité.
Certains ont même été mis sur un bûcher pour avoir osé prétendre que la terre était ronde. Mais leur obsession, leurs valeurs leur interdisait de trahir leur mission pour plaire aux autres… Quitte à y laisser la vie.
Sans obsession, rien ne change !
Pourtant, une autre approche de la visualisation existe. Au lieu d’imaginer le meilleur, on fait le contraire. On s’imagine le pire ! Cette approche au préalable contre-intuitive s’avère en réalité plutôt logique (pour ceux qui ont l’habitude de dépasser leur zone de confort régulièrement). Un ami proche m’avait même parlé de cette technique il y a quelques mois.
Le pire scénario ressemble rarement à ça !
Dans les faits, il s’agit de s’imaginer la pire situation qui puisse arriver si tu n’atteignais pas ton objectif. La “visualisation négative” permettrait ainsi d’être moins anxieux sur la suite des événements… Tu appréhenderais moins le fait d’agir, puisque tu as vu le pire scénario possible.
Une situation “pire” qui au final, n’est pas si terrible.
Prenons un exemple simple. Dans trois jours, tu as un entretien d’embauche pour un poste que tu convoites. Tu veux vraiment l’avoir. Tu ne veux pas échouer. Tu commences alors à imaginer le “pire” scénario possible. Tu t’imagines rentrer dans le bureau du RH, répondre à ses questions, justifier ton parcours, etc… Tu te projettes ainsi quelques jours plus tard et tu obtiens la réponse : tu as été refusé !
…Et c’est tout.
Tu te rends compte que le pire scénario possible n’est pas si grave. Tu seras toujours en vie. Ta “valeur” en tant qu’être humain n’aura pas changé. Tu seras la même personne, qui a essuyé un petit échec. À la bonne heure, tu es quelqu’un de motivé et malin (puisque tu lis Guerrier Pacifique™). Après cette séance de visualisation, tu te rends compte que tu es plus détendu. Plus serein. Tu as vu le pire scénario possible, et il n’est pas si terrible.
Cette méthode me paraît en réalité logique puisque comme je l’ai dit plus haut, tu vas rencontrer beaucoup d’embûches, quel que soit ton objectif. Il te faudra être toujours conscient de ces embûches, pour prendre le recul nécessaire et continuer d’avancer. En gros, c’est du stoïcisme appliqué !
Marc-Aurele, figure emblématique de la visualisation négative ?
Cette technique de visualisation négative était en fait déjà utilisé par les romains il y a 2000 ans. Je n’invente rien ! Je suis toujours prêt à tester de nouvelles façons de penser et me remettre en question.
Pour en revenir à la visualisation créatrice d’une manière générale, son défaut majeur est simple : elle est très confortable. Il est très facile de rester des années dans sa zone de confort en suivant des sites de développement personnel classiques qui te donnent l’impression d’avancer, et qui au final te laissent passif dans la vie de tous les jours.
Quand tu passes du temps à visualiser, tu pourrais par exemple être occupé à faire autre chose… Comme par exemple avancer d’1% vers ton objectif chaque jour.
Car la théorie c’est bien, mais au final rien ne remplace la pratique. Tu pourrais passer des années à regarder des vidéos tutoriels de guitare et t’imaginer être une star… Cela ne fera pas de toi un Jimi Hendrix. Pendant ce temps, un jeune quelque part dans le monde apprend en autodidacte, enchaîne les erreurs mais avance sûrement vers ce qu’il veut. Sans forcément pratiquer la visualisation.
La théorie ne remplacera jamais la pratique.
Pour finir, chacun des deux types de visualisation a de l’intérêt. J’aime utiliser la visualisation créatrice pour les objectifs long-terme afin d’avoir une cible. J’aime utiliser la visualisation négative pour des objectifs très proches dans le temps (par exemple aborder une fille, aller en entretien, avoir un appel important à passer).
Les outils sont tiens, à toi de forger !
Sam
