La méditation est une discipline facile à pratiquer, difficile à maîtriser. C’est d’ailleurs la chose la plus simple au monde.
Se focaliser sur sa respiration, être conscient de son environnement, sans chercher à porter un jugement sur “ce qui est”.
Au fond, tout le monde sait le faire à la naissance ! Les bruits extérieurs du monde, en grandissant, nous ont “déshabitués” à cette pratique naturelle.
Malgré cette apparente facilité, méditer est “difficile” dans la pratique. Je vois beaucoup de débutants faire des erreurs facilement évitables.
Dans cet article, je vais t’expliquer 7 erreurs qui ralentissent ta progression en méditation.
Erreur n°1 : ne pas méditer tous les jours
Méditer doit être une habitude, non un supplice.
C’est le point le plus important. Méditer tous les jours est indispensable pour ressentir tous les effets positifs dont tu peux bénéficier. S’il n’y a qu’une chose à retenir de cet article, c’est cela. Entre autres choses, méditer tous les jours t’apportera :
- jusqu’à -80% de stress, après ∼2 mois de pratique
- une baisse incroyable du nombres de pensées négatives
- une clarté d’esprit hors du commun
- un self-control et un sentiment de plénitude supérieur à la normale
Autant de conséquences uniquement possibles en méditant quotidiennement ! En méditant irrégulièrement, tu ne bénéficieras même pas de la moitié de ces effets. C’est d’ailleurs pour cela que je conseille de méditer un peu, tous les jours, que longtemps de temps en temps…
Et pour cela, il faut faire de la méditation un réflexe. Quelque chose d’automatique, comme se brosser les dents ou prendre une douche.
Erreur n°2 : ne pas pratiquer la méditation en tailleur
La plupart des questions que l’on me pose concernent la position à pratiquer. Est-ce que je peux méditer allongé ? Méditer sur une chaise ? Sur mon lit ? Etc…
Il existe de nombreuses façons de méditer, mais je n’en conseille qu’une seule pour débuter (et c’est celle dont je parle ici). Pourquoi ?
Car c’est la façon la plus simple d’apprendre à méditer. Quand tu faisais du vélo tout petit, tu avais des petites roues pour rouler en sécurité.
C’est en te focalisant sur les bases que tu pourras par la suite utiliser d’autres types de méditation plus avancés (comme la posture Savasana).
Erreur n°3 : méditer dans un environnement inadapté
Il faut méditer de la bonne manière… Et dans un environnement adapté !
Pour bénéficier à 100% de ta séance de méditation, ton environnement doit être :
- silencieux : calme et sans perturbation possible. Téléphone portable, ordinateur et télévision sont éteints. Il faut minimiser les bruits pour pouvoir être parfaitement concentré pendant ta séance.
- confortable : La pièce doit être suffisamment réchauffée pour s’y sentir bien. Tu peux méditer sur un zafu pour avoir une position plus confortable.
- familier : méditer dans un endroit familier te permet d’être parfaitement détendu et confiant. J’ai pris pour habitude de méditer sur mon lit. J’y suis parfaitement à l’aise, dans un endroit familier, silencieux et confortable.
Erreur n°4 : adopter une mauvaise posture
La posture en méditation est l’élément “technique” le plus important ! Avec une mauvaise posture, tu auras des difficultés à te concentrer et rester détendu. Tu passeras ton temps à t’agiter. Ta séance sera une expérience désagréable !
Droit, mais relaxé.
À l’inverse, une bonne position permet de te concentrer facilement et d’entrer en état méditatif rapidement et profondément. Une bonne posture, c’est une bonne séance assurée !
Assis en tailleur tu dois :
- avoir une position assez droite pour ne pas t’endormir, t’assoupir. La poitrine est sortie et les épaules en arrière. Paumes des mains sur les genoux.
- avoir une position assez relâchée pour ne pas être trop tendu, et pouvoir te relaxer.
C’est un équilibre subtil à trouver ! Et il n’y a que l’expérience qui pourra t’aider à trouver immédiatement la position parfaite pour méditer.
Erreur n°5 : vouloir méditer trop longtemps, trop vite
La précipitation sans la préparation amène à l’échec !
Tu viens tout juste d’apprendre à méditer et tu apprécies ces séances de zenitude. Tu veux méditer BEAUCOUP dès le départ. Tu te dis qu’en méditant 3 heures par jour, ça pourrait amener des résultats beaucoup plus rapides, non ?
Je conseille la lenteur et l’habitude. La précipitation sans la préparation amène à l’échec ! Aller vite c’est bien, aller loin, c’est mieux ! C’est pourquoi je recommande de commencer par un premier pas.
En méditation, cela se traduit par 5 minutes de méditation par jour. Pour beaucoup, cela sera déjà difficile de rester concentré 5 minutes. Ceci amènera à une réalisation : tes pensées règnent en maître sur ton esprit. Impossible de s’en débarrasser plus de quelques instants !
Erreur n°6 : vouloir “ne pas penser”
Pour un non-initié, méditer consiste à se mettre en tailleur et “faire le vide” dans sa tête. Rien n’est plus éloigné de la réalité !
En fait, il s’agit d’être témoin de ses pensées sans les entretenir. Les regarder passer et se dissoudre d’elle même, comme un témoin. Il faut être bienveillant avec ces pensées et ne pas les voir comme négatives.
Méditer, c’est être témoin de ses pensées sans les entretenir.
C’est comme si tu étais assis devant un fleuve. Le cours passe devant toi de façon continue, pendant que toi tu restes exactement au même endroit, simple témoin de ce qui se passe devant tes yeux.
Erreur n°7 : méditer sans objectif
Il y a plusieurs années, j’en suis venu à pratiquer la méditation par besoin personnel. J’avais pour but principal de réduire le nombre de pensées négatives et augmenter mon bien-être et ma positivité. Je sentais à l’intérieur de moi que la méditation pouvait être une solution à mon problème.
C’est pourquoi jour après jour, semaine après semaine, mois après mois, j’ai appris à méditer et à aimer la méditation. Il n’y avait aucun effort à fournir puisque je voyais la méditation comme un moyen d’atteindre un objectif.
Les plus grands maîtres bouddhistes disent qu’il faut méditer sans rien attendre. Je ne suis pas de cet avis. Le meilleur moyen d’être régulier et discipliné, c’est d’avoir une raison.
Pourquoi veux-tu méditer ? Pourquoi médites-tu ? Quel sont les raisons personnelles qui te poussent à méditer ? Quels sont les bénéfices qui pourraient améliorer ton quotidien ?
Répondre à ces quelques questions peut faire la différence entre persistance et abandon.
Sam
Merci pour ce très bon article !
Le chiffre des -80% de stress en 2 mois, tu l’as évalué toi même ou bien ça s’appuie sur une étude ?
Également, je voulais te partager cette conférence de Serge Marquis : https://www.youtube.com/watch?v=MzvF3OVWgZM et également sont livre “On est foutu, on pense trop !” qui à mon avis peux aider à mieux comprendre ses pensées 🙂
Salut Alex, c’est un chiffre que j’avais lu il y a longtemps, et c’est le même ressenti que j’ai eu !
Je suis sûr qu’en cherchant un peu on peut trouver pas mal d’études sur le sujet 😉
Merci pour la conférence, je vais écouter ça !
Article intéressant ! Je vais tenter de méditer en tailleur (j’ai pour habitude de méditer assis, afin de voir la différence ). Comme tu dis la régularité est primordial pour voir des résultats positifs petit à petit dans la durée car c’est un processus à long terme !