Il y a plusieurs mois, je me suis entraîné dans une petite salle old-school.
Difficile d’accès et connue seulement des habitants du quartier, on me l’avait conseillée sur Internet.
Le premier jour, j’ai cru que j’entrais dans un autre monde.
Avant même de mettre un pied dedans, on peut entendre à l’extérieur le gros rap US émanant des enceintes.
Un premier truc surprend.
Pas de coin cardio avec des rangées de vélo elliptiques. Pas de tapis de marche pour les vieilles de 60 ans. Pas de télévision qui passe le dernier clip de Kanye West.
Juste des machines, des bancs, des poulies, des poids. Bref de la fonte.
Un réel vestige des années 1980, l’âge d’or du bodybuilding.
Des posters de culturistes et de magazines recouvrent les murs.
Flex Wheeler, Dorian Yates, Samir Bannout…
La première fois que je suis arrivé dans cette salle, un mec était en train de taper du soulevé de terre en explosant le sol à chaque répétition. De l’autre côté, des mecs tournaient au développé couché en faisant leurs séries à plus de 110 kilos. Bordel, il y avait même deux haltères rouges de 60 kilos ressemblant à des parpaings ! (la peinture bien amochée, ils ont pas mal servi…)
En 6 mois dans une salle de fitness grand public, je n’avais jamais vu un seul soulevé de terre, un seul développé couché lourd, un seul type “sérieux”.
Le patron, un ancien pro IFBB au charisme intact, témoin d’une époque presque oubliée, te parlait avec passion de son temps.
Toujours prêt à te filer un conseil qu’on ne te donnera nul part ailleurs… en tout cas pas dans une salle où les coachs sont spécialisés en Zumba.
Salle de fitness VS Salle de bodybuilding à l’ancienne
1 – Une ambiance unique
Quand j’ai débuté la musculation, je me suis entraîné 6 mois dans une salle de “fitness”.
Durant cette période, j’étais le mec le plus assidu. Je me pointais à la salle 5 fois par semaine.
Là-bas, les mecs réguliers se comptaient sur les doigts d’une main. Ceux qui débutaient venaient 2 jours, puis disparaissaient aussi vite qu’ils étaient arrivés.
Chacun faisait sa séance dans son coin, sans se regarder, casque vissé sur les oreilles. La musique éléctro-pop acidulée type Justin Bieber et Diplo passait en permanence dans les enceintes.
Dans ma salle old-school, je voyais tous les jours les mêmes têtes. Tout le monde se connaissait et s’entraidait. Les plus costauds étant souvent les plus cools.
Ici, pas de nana qui se prend en selfie dans le miroir, ou fait de la machine à adducteurs pendant 15 minutes. Juste des mecs vénères qui poussent lourd sans se prendre la tête.
A l’entrée, des trophées, des photos dédicacées, des photos de compétitions, des photos du patron quand il avait 18 ans (une sacrée masse)…
Des posters de champions de bodybuilding partout sur les murs.
La musique alterne entre rap US et gangsta rap. DMX, Snoop Dogg, tout y passe. Typiquement le genre de trucs bien viril qui te pousse à te donner à fond. Quand le disque rayé commence à bugger, on en rigole.
Dans ce genre de salle, tout le monde est amical. Même le mec de plus de 100 kilos qui sort de prison et qui parait super vénére. On te propose spontanément de t’aider et t’assurer.
Tout le monde est amical et avenant et prêt à te donner des conseils pour améliorer ta technique.
Pas de comparaison, pas de tricherie ou d’arrogance, juste de la passion et de l’entraide.
Tu te sens comme chez toi… mais entouré de machines et de poids. Tu te sens bien.
Tu ne trouveras pas de meilleure ambiance que dans une salle de bodybuilding old-school.
2 – Trouver un partenaire d’entraînement motivé
Trouver un partenaire d’entraînement sérieux dans une salle classique relève du miracle.
Aucun souci dans une salle old-school.
Très vite, j’ai trouvé un partenaire du même niveau que moi, et qui s’entraînait lui aussi 5 fois par semaine. On a donc décidé de s’échanger nos numéros et de s’entraîner ensemble à chaque séance.
Un partenaire sérieux sera là pour t’aider à faire la répétition de plus, la série de plus.
Il sera là pour t’aider à repousser tes limites… Et aussi pour te vanner sur la taille de tes mollets.
3 – Un matériel de qualité
S’entraîner dans une salle de bodybuilding old-school te donne une sensation unique. L’impression de revenir dans le temps et t’entraîner comme un ancien champion. Tu y trouves des machines de qualité qui ont parfois plusieurs dizaines d’années.
Les machines, pour la plupart des Hammer Strength, sont un bonheur à utiliser. Bien conçues et fiables, les sensations sont géniales. Rien à voir avec la plupart des machines modernes qui sont mauvaises de nombreuses morphologies.
Tu trouveras les meilleures machines dans une salle old school.
Mention spéciale à la machine Hack Squat allemande qui, même à vide, semble très lourde.
Quand tu sais que l’abonnement s’élève à environ 20 euros dans une salle de ce type, tu as l’impression que c’est un cadeau.
4 – Des conseils basés sur l’expérience
D’une manière générale, les pratiquants dans une salle old-school ont pour la plupart un bon niveau, en plus d’être réguliers. Il n’y a quasiment pas de débutant.
Tu auras toujours moyen de grappiller des conseils à droite à gauche sur la façon de réaliser un exercice. Des conseils sur l’entraînement, la nutrition, etc…
De même, tu pourras toujours demander au patron de te montrer un nouvel exercice pour les triceps ou pour les abdos, il saura partager avec toi des exercices inconnus qui sont tombés aux oubliettes.
Pour avoir testé l’un et l’autre, je recommanderai à tout homme d’expérimenter ce genre de salle au moins une fois, pour avoir une idée de ce à quoi ressemble une “vraie” salle de musculation.
Impossible d’en ressortir indifférent ! Testé et approuvé.
Sam
Bonjour,
Super article, j’ai décidé de me mettre à la musculation. Si tu pouvais me dire où trouver ces salles de musculation à Paris je t’en remercierai beaucoup. J’ai cherché sur Internet mais je n’ai rien trouvé.
Merci d’avance
Salut Gaëtan ! Je ne suis pas de Paris mais je peux te conseiller Gigagym/Fitness Park/Basic Fit qui ont le meilleur rapport qualité/prix (salles commerciales).
Malheureusement, le genre de salle dont je parle dans cet article est en voie de disparition en France, il faut connaître via le bouche à oreille…
D’ailleurs, même la salle dont je parle a fermé ses portes l’année passée…
Sinon, tu peux regarder du côté des salles partenaires de Superphysique qui assurent une entraide et un esprit de dépassement commun à tous les membres.
Bon courage !
Sam